Niamey, le 8 août

Sarah :

Bonjour tous

Nous voilà revenus de notre périple dans l’est du pays… Qui fut quelque peu épique ! Surtout les 24 heures en car pour parcourir les 1000 km du retour, avec bivouac le long de la route en prime…

Mais que de souvenirs !! Pique nique dans une forêt de baobabs… visite de la vieille ville de Zinder… et ce matin, à peine de retour de Niamey, rencontre avec des girafes dans la dernière réserve d’Afrique de l’Ouest ! En résumé, nous allons bien, sommes en bonne forme et ravis de n’être qu’à la moitié du séjour !!

Pour la suite, nous allons passer le week end à venir sur une pirogue le long du fleuve Niger à roupiller et bouquiner, et imaginer notre prochaine escapade : Gao au Mali ou Ouaga au Burkina Faso.

« Bonne arrivée ! » – comme on dit ici – à Jacqueline (Australie) et Mamita et Papito (Cap d’Agde)… Pour Jérémie, comment va Paris et notre petit appartement ?

Bon mois d’août ensoleillé à tous…

Guillaume :

Petit zoom sur le trajet en car de Zinder à Niamey. Les deux villes sont distantes d’un millier de kilomètres environ, la chaussée est défoncée, on s’attendait à une quinzaine d’heures de route. Contrairement à notre voyage aller (en deux étapes) où nous étions partis chaque fois avec deux heures de retard, nous sommes partis à peu près à l’heure (6h du matin), ce qui nous rendait raisonnablement optimistes. Et pourtant.

Le moteur du véhicule dans lequel nous nous étions entassés (trois sièges, larges d’une petite cinquantaine de cm, à gauche du couloir, deux à droite) était en fait littéralement cramé (plus jamais je ne dirai de mal de la Micra de Patricia !). Nous cumulions du retard dans chaque côte et à chaque pause, deux fois plus longues qu’à la normale (pour reposer le moteur ?). A la tombée de la nuit (19h30 ici), alors que nous ne pouvons plus tuer le temps en lisant, il reste un tiers de la route. Il faut se rendre à l’évidence, nous arriverons… tard. Le sommeil nous gagne, c’est toujours ça de pris.

Le coup de théâtre a lieu vers 1h du matin : le car s’arrête dans un lieu désert, qui semble être à 30 km de Niamey (au loin on voit la lueur d’une grande ville). On sort un peu déphasés, pour apprendre que nous sommes arrêtés par la gendarmerie ! Un décret récent interdit en effet la circulation des cars après minuit. Pour notre sécurité on nous demande donc de… dormir sur le bas-côté de la route, sans eau, sans nourriture, sans moustiquaire, en attendant le lever du soleil.

La situation est complément absurde (le car compte au moins une dizaine d’enfants) mais personne ne moufte, sauf F-X (c’est son côté magistrat). En vain bien sûr : le gendarme applique la loi, le chauffeur applique ce que lui dit le gendarme, etc. Après une nuit courte et agitée nous repartons. Nous étions bien à 30 km de la capitale…

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