Le plus dur…

… je crois, sera de perdre toutes ces innombrables habitudes :

  • entendre son miaulement en montant l’escalier de l’immeuble, surtout quand nous rentrions tard
  • le voir nous recevoir (la position d’accueil, on appelait ça) : allongé sur le dos, à demander des caresses
  • ses échappées dans l’escalier de l’immeuble, à sentir les plinthes, les halls…
  • le prendre dans nos bras et frotter son menton contre sa tête
  • servir soi-même de matelas humain, allongé sur le canapé
  • entendre ses petits pas sur le parquet, le matin quand il venait nous réveiller et plonger avec nous dans le lit
  • le retrouver plusieurs heures plus tard à la même place dans le lit, voire dans la housse de la couette
  • l’admirer, si beau, prendre le soleil, perché sur son fameux arbre
  • et puis ce grand appartement qui devient si froid sans lui, ce royaume qu’il n’aura pas eu le temps de tout à fait maîtriser…

Il nous restera de lui un stock de photos et des millions de souvenirs. Canadou est parti samedi après midi, emporté par un lymphome, découvert fin janvier et qui s’est réveillé ces derniers jours. Il n’allait avoir que six ans, une vie de famille à quatre s’ouvrait devant nous. Ce sera donc à trois.

Je passe sur la douleur qui nous consume en ce moment. Il représentait notre vie de jeunes adultes, notre indépendance. On aurait voulu qu’il poursuive le chemin avec nous, vers notre vie de jeunes parents. Notre année 2009 promettait d’être superbe. Elle le sera certainement, mais voilée de noir.

Pour terminer, un mot trouvé ici :

… Un être qui était à moi autant que j’étais à lui, et dont l’amour est un don, qui avait renié l’indépendance féline comme j’avais renoncé pour lui à la liberté totale. Que ceux qui pensent « ce n’est qu’un chat » aillent crever dans un coin sombre, tout de suite. C’était MON chat, et je l’aimais.

C’était notre chat, et nous l’aimions.

Communiqué de presse du mouvement de défense de l’hôpital public… à l’attaque !

Devant le refus du gouvernement d’accepter tout amendement à la loi HPST, dite loi Bachelot, la communauté médicale de l’AP-HP, réunie en assemblée générale le 8 avril 2009, a décidé d’appeler à l’action l’ensemble des médecins des hôpitaux.

À partir d’aujourd’hui, nous arrêtons toute participation aux activités de gestion hospitalière (Comités exécutifs locaux, Comités consultatifs médicaux, Commission médicale d’établissement, réunion de pôles, préparation du plan stratégique, etc.).

Nous informons le gouvernement et les sénateurs qui vont discuter et voter la loi que si elle n’est pas amendée, elle s’appliquera sans nous.

En accord avec l’ensemble des syndicats médicaux et de personnels de l’AP-HP, nous appelons à une journée de grève le 28 avril avec manifestation de tous les personnels de l’hôpital, praticiens, internes, chefs de clinique-assistants, infirmières, aides-soignants, paramédicaux, administratifs, techniques et ouvriers.’

Nous sommes d’accord pour agir avec l’ensemble des organisations syndicales contre la suppression des emplois pour de simples raisons de rentabilité financière, et contre une vision purement comptable de l’hôpital. Nous sommes pour une gestion rigoureuse des deniers de la collectivité, au service de l’égalité d’accès à des soins de qualité.

Nous demandons la convocation d’états généraux pour une vraie réforme de l’hôpital et du système de santé.

Nous appelons l’ensemble des communautés médicales de la région parisienne et de province à nous rejoindre pour créer un mouvement national de défense de l’hôpital public.

Nous appelons les usagers, les associations de patients et la population à se joindre à nous.

25 professeurs signent un appel contre le projet Bachelot pour l’hôpital public

Le Nouvel Observateur publie cette semaine un texte signé par 25 grands professeurs des hôpitaux publics dénonçant le projet de réforme de Roselyne Bachelot, dont « le maître-mot », selon eux, « n’est plus la santé mais la rentabilité ».

NB : Le nombre de personnes soutenant l' »appel des 25″ continue de grandir. Dimanche 19 avril dans la matinée, 10.000 personnes avaient apporté leur soutien au texte, signé par des personnalités des hôpitaux parisiens, dénonçant la réforme de l’hôpital voulue par la ministre de la Santé Roselyne Bachelot.

En 1958, la grande réforme menée par le Professeur Robert Debré allait permettre à la médecine française de devenir en 30 ans « la meilleure du monde ». Cinquante ans plus tard, le Parlement va-t-il voter la loi « Bachelot » qui porte en elle la disparition de cette médecine hospitalière au profit d’une médecine mercantile ? Le maître-mot n’est plus la santé mais la rentabilité. La préoccupation centrale n’est plus le malade mais le compte d’exploitation de l’hôpital. Et les premières victimes en seront les patients et les soignants. Cette loi cale l’hôpital sur l’entreprise. Elle donne tous les pouvoirs au Directeur de l’Hôpital, nommé et révoqué par le Directeur de l’Agence Régionale de Santé, lui-même nommé et révoqué par le Conseil des Ministres. Ce directeur pourra n’avoir aucune compétence médicale ou en santé.C’est pourtant lui qui arrêtera le projet médical de l’hôpital. Lui aussi qui nommera et révoquera les médecins responsable des structures de soins (pôles, départements, services…). Sur quels critères ? La tarification des actes est semblable dans les secteurs privé et public – comme si les pathologies et la continuité des soins y étaient comparables ! La pensée marchande dont se prévaut cette loi réduit le qualitatif au quantitatif, le malade au tarif de sa maladie. Dans le même temps on organise des suppressions massives et injustifiées d’emplois d’infirmières et d’aides-soignants. Bien sûr, l’hôpital public doit être réformé. Mais certainement pas de cette manière. Il faut repenser l’organisation hospitalière pour répartir de manière harmonieuse sur le territoire, sans redondance, les stuctures de soins et les spécialités en prenant en compte aussi leur niveau de technicité et l’accueil des urgences ; organiser la continuité des prises en charge au fur et à mesure de l’évolution du type de soins que demandent les malades. Il faut réfléchir aux nouveaux métiers de la médecine ; prendre en compte la nécessaire pluridisciplinarité ; reconnaître et valoriser les actes des infirmières et des personnels paramédicaux (psychologues, diététiciennes, orthophonistes, etc.) ; promouvoir la prévention, le dépistage, l’éducation thérapeutique. Il faut impliquer toutes les unités de soins hospitalières dans des activités de recherche structurées et adosser les orientations cliniques à un projet médical qui ne soit pas fondé sur la rentabilité mais d’abord sur les besoins de la population, l’évolution prévisible des grandes questions de santé publique, l’avancée des connaissances et des progrès technologiques. Il faut un financement, propre à l’hôpital, qui tienne compte de l’innovation, de la lourdeur des pathologies, de la précarité, des handicaps de la vie. A cet effort-là, source de progrès et de solidarité, tous les médecins et personnels hospitaliers sont prêts à souscrire. Mais pas à cette loi destructrice et injuste. Soyons clairs. Si cette loi n’est pas amendée, elle s’appliquera sans nous, médecins et chirurgiens de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris. Demain, côte à côte, et pour la première fois, infirmières, agents hospitaliers et administratifs, médecins seront dans la rue. Preuve que les mentalités ont changé, que l’union est faite pour que soit supprimé le volet hospitalier de la loi « Bachelot » et pour que s’ouvre enfin un débat à la hauteur de l’enjeu : il est encore temps et il est urgent d’organiser les Etats Généraux de l’hôpital public.

Les 25 signataires

Pr. Basdevant, endocrinologue, Pitié Salpetrière Pr. Bourgeois, rhumatologue, Pitié Salpetrière Pr. Bousser, neurologue, Lariboisière Pr. Brochard, anesthésiste réanimateur, Henri Mondor Pr. Dubourg, cardiologue, Ambroise Paré Pr. Fischer, pédiatre, Necker Enfants Malades Pr. Franco, chirurgien digestif, Antoine Béclère Pr. Frydman, gynécologue obstétricien, Antoine Béclère Pr. Gaudric ophtalmologue, Lariboisière Pr. Gluckman, hématologue, Saint Louis Pr. Godeau, médecin interniste, Henri Mondor Pr. Grimaldi, diabétologue, Pitié Salpetrière Pr. Guillevin, médecin interniste, Cochin Pr. Kieffer, chirurgien vasculaire, Pitié Salpetrière Pr. Kuttenn, gynécologue médicale, Pitié Salpetrière Pr. Lyon-Caen, neurologue, Pitié Salpetrière Pr. Mariette, rhumatologue, Bicêtre Pr. Menasche, chirurgien cardiaque, Georges Pompidou Pr. Musset, radiologue, Antoine Béclère Pr. Niaudet, pédiatre, Necker Enfants Malades Pr. Sahel, ophtalmologue, Hôpital des Quinze-Vingts Pr. Sedel, chirurgien orthopédiste, Lariboisière Pr. Valla, hépatologue, Beaujon Pr. Varet, hématologue, Necker Pr. Vernant, hématologue, Pitié Salpetrière

Vacances !!

Ayé ! On est en vacances ! Fin d’un long marathon depuis le début janvier….

Nous partons demain à Annecy pour une semaine, petite maison au bord du lac, plein de gens à voir (Mélanie et Vincent, Anne Marie et Michel, les Champagne, une librairie à Aix les Bains, Mélusine, un spa à Grenoble…).

Au retour, encore quelques longues semaines à tirer pour moi avant les congés… Bah oui, c’est que ça se fabrique tout ça ! Rassurez vous, Guillaume a eu pour le moment raison de ma folie consumériste et nous n’avons toujours qu’un body, deux paires de chaussettes et un mobile pour le/la pauvre petit(e). (larme à l’oeil).

Bonne semaine, bonne dégustation des chocolats de Pâques ou des matsot de Pessah, au choix !

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Surfer plus pour travailler plus

C’est Le Monde qui l’écrit :

Selon ses résultats, les salariés qui surfent à des fins personnelles sont environ 9 % plus productifs que les autres.

La consultation des sites les plus prisés au bureau (…) ne doit pas, toutefois, dépasser une « limite raisonnable ». Limite que le Dr Brent fixe à 20 % du temps de travail. Ce qui fait tout de même plus d’une heure et demie de surf pour une journée de 8 heures.