AMAP, saison 1, épisode 1

Une AMAP, c’est donc une « Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne ». Il s’en monte un peu partout en France, y compris en Île de France (voir le site).

L’association met en relation un groupe de consommateurs et des producteurs qui livrent la production de leur exploitation chaque semaine, la production étant pré-financée par les consommateurs. Tous les achats se font directement aux producteurs. Les légumes sont récoltés un jour avant la distribution et sont donc uniquement de saison. Le partage de la récolte est réalisé selon un principe de solidarité sur la composition du panier entre les adhérents et les producteurs : la composition du panier dépend des conditions de production (aléas climatiques, par exemple).

« Nos » fermiers viennent de l’Oise, et pour notre part nous allons chercher nos légumes tous les mardis soirs près du métro Ménilmontant.

Pour cette semaine, notre demi-panier se compose de carottes, d’un demi-potimarron, d’un demi-chou rouge, d’une betterave et de pommes de terre rouges.

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Ainsi sont lancés de grands défis tels que l’acquisition d’un mixeur plongeur (Merci Mamita !!!), d’une rape à légumes; la cuisson d’une betterave ou la réalisation d’une soupe de potimarron.Pour une très peu cuisinière comme moi, c’est déjà un bon début 😉

So stay tuned for the demi-panier de l’AMAP, every Tuesday 🙂

Tiens j’aurais bien aimé écrire ça.

(…) Alors on se couche à onze heures, pour ne pas être fatigué au boulot, et on ne sort pas en semaine (ah c’est sûr, c’est tellement plus important d’être efficace au boulot que d’être avec les gens qu’on aime.) On garde le chocolat qu’on voulait manger pour en avoir encore demain. On ne part pas sur un coup de tête dans les îles anglo-normandes parce que l’argent sera mieux employé lors de prochaines vacances huit mois après. Tiens, on remet le voyage en Italie en amoureux à plus tard, il sera toujours bien temps. Et puis quoi ? On fait l’amour le samedi, parce qu’un autre jour, ça ne serait pas raisonnable ?

Je veux faire l’amour toute la nuit, pas vingt minutes le dimanche matin. Je veux partir où je veux, quand je veux, et de préférence maintenant. Je veux baffrer ma plaque de chocolat en entier, tout de suite. Je veux sourire en ayant la gueule dans le cul au boulot parce que je me suis couché à une heure totalement idiote, juste parce que je ne réussissais pas à quitter les copains. Je veux m’offrir le plaisir d’être idiot dans les vapeurs de l’alcool. Je veux mettre mon poing dans la gueule au premier à qui je dirai « Hé, si on se faisait plaisir » et qui me répondra « Ce n’est pas raisonnable. »

Raisonnable mon cul. (…)

Lu ici : La gestion raisonné du plaisir.

En ce moment, je n’arrête pas les sites pour les scouts :

Sarah doit poster un message sur notre adhésion à l’AMAP du coin, mais elle n’ose pas. Alors tous avec moi : Sarah ! Sarah ! Sarah !.

Crise, encore…

Alors que la bourse se pète encore un peu plus la gueule aujourd’hui, je suis tombé sur cette vidéo (en anglais !! c’est Sarah qui va être fière de moi) du Daily Show, dont les 5 premières minutes m’ont fait bien bien rigoler (je n’ai pas eu le temps de regarder la suite…). On y voit ce journal télévisé satirique causer de la crise (avec en guest star Bill Clinton…).

Je poste ça avant d’oublier.

Le président annule son discours devant les apprentis…

J’ai entendu hier à la radio que le président Sarkozy avait annulé le discours qu’il devait tenir au forum des apprentis qui se tenait à Bercy, car il devait préparer le mini-sommet européen de samedi sur la crise financière. Ok, pourquoi pas.

Et ce matin je lis sur les mots ont un sens que le nom du président a été hué en début de forum : y’a même une jolie vidéo. Vidéo qui a été par contre supprimée du site du journal Le monde :

tiensdonc.png.

Tiens donc, quelle suite de coïncidences, c’est marrant. Enfin ça faisait longtemps que je n’avais pas été aussi content d’avoir été apprenti. 🙂

Classe moyenne

Je lisais ce billet sur le coût du RSA sur le blog des éco-comparateurs. Dès le deuxième commentaire, Bob la Fleur au fusil (c’est comme ça qu’il s’appelle) assure : Comme d’habitude on prend sur cette classe moyenne laborieuse qui possède, ho horreur, sa maison et deux ou trois appartements.

Bon. Loin de moi l’idée de pointer du doigt les propriétaires d’une maison et deux ou trois appartements, je serais assez mal placé, mais peut-on vraiment les inclure dans la classe moyenne, puisque par définition la classe moyenne rassemble les gens autour de la moyenne ? Avant de répondre, j’ai donc un peu regardé (non je n’avais pas beaucoup de boulot aujourd’hui).

J’ai lu que, selon l’Insee, le salaire net médian se montait à 1 484 euros par mois dans le secteur privé en 2004. Autrement dit, 50% des salariés gagnaient en 2004 moins de 1 484 euros net par mois, et 50% davantage.

Selon l’Observatoire des inégalités:

en considérant les 40 % de salariés du milieu (au-dessus des 30 % les moins payés et en dessous des 30 % les mieux payés), les classes moyennes correspondent aux salariés gagnant entre 1 200 et 1 840 euros net par mois.

Dans la même étude on lit d’ailleurs que 90% des couples sans enfant touchent moins de 4 030 euros net, ce qui donne une idée de notre situation sociale, Sarah et moi.

Bref : est-ce qu’un ménage propriétaire de sa maison et deux ou trois appartements fait partie de la classe moyenne ? Euh… clairement non. Comme dirait wikipedia,

si la classe moyenne est en voie de disparition, nombre d’individus s’en réclament. La classe moyenne est le stéréotype de « l’idéal raisonnable » [qui] permet l’accès à la consommation de masse sans avoir « la culpabilité de la classe possédante ».

De la clairvoyance

Une proposition, parmi d’autres, trouvée dans le très officiel Abécédaire des propositions de Nicolas Sarkozy :

Crédit hypothécaire

Les ménages français sont aujourd’hui les moins endettés d’Europe. Or, une économie qui ne s’endette pas suffisamment, c’est une économie qui ne croit pas en l’avenir, qui doute de ses atouts, qui a peur du lendemain. C’est pour cette raison que je souhaite développer le crédit hypothécaire pour les ménages et que l’État intervienne pour garantir l’accès au crédit des personnes malades.

Je propose que ceux qui ont des rémunérations modestes puissent garantir leur emprunt par la valeur de leur logement.

Il faut réformer le crédit hypothécaire. Si le recours à l’hypothèque était plus facile, les banques se focaliseraient moins sur la capacité personnelle de remboursement de l’emprunteur et plus sur la valeur du bien hypothéqué. Ceci profiterait alors directement à tous ceux dont les revenus fluctuent, comme les intérimaires et de nombreux indépendants.

Mise à jour pour Sarah et les nuls en économie : un subprime, dont l’explosion aux Etats-Unis est à l’origine de la crise que l’on sait, est un crédit à risque, offert à un emprunteur qui n’offre pas les garanties suffisantes pour bénéficier du taux d’intérêt le plus avantageux. Le terme est employé plus particulièrement pour désigner une forme de crédit hypothécaire apparue aux États-Unis et destinée aux emprunteurs à risque. Ce crédit immobilier est gagé sur le logement de l’emprunteur. (je cite Wikipedia).

Concrètement, pour permettre aux ménages les plus modestes de se payer leur maison, on leur permettait de garantir leur crédit sur le prix de la maison qu’ils achetaient (ce qui permettait de fermer les yeux sur leurs revenus…), tout en leur imposant des taux prohibitifs. Si les gens n’arrivaient plus à régler leurs mensualités, la banque se remboursait en expropriant les gens et en revendant la maison.

Tant que le marché immobilier montait, ça a fonctionné. Mais à partir du moment où le marché a vacillé puis plongé, les gens n’ont même plus eu la valeur de leur maison pour rembourser les banques, qui se sont retrouvées le bec dans l’eau, sans pouvoir revendre les baraques… et ça a fait boule de neige.

En France, les banques étaient plus prudentes, et ça ne plaisait pas au futur-président.

Mise à jour encore : tant qu’on parle de ça, un petit diaporama explicatif pour les nuls de chez nuls. Tout de suite c’est plus clair avec des dessins.