Toronto #15 : Chicago #1

Il y a une deux trois semaines (le temps passe un peu trop vite), c’était March Break dans les écoles d’Ontario. Soit dit en passant la seule semaine de vacances des enfants entre Noël et l’été. Sarah et les kids auraient bien aimé fêter la presque fin de l’hiver aux Caraïbes ou en Floride, comme ça se fait pas mal ici, mais vraiment – vraiment – ce n’était pas dans nos moyens du moment. Alors Sarah a cherché un peu et a eu l’idée d’aller voir l’autre côté de la frontière, du côté de… Chicago.

Chicago jusque là pour moi, ça se résumait à Al Capone version Tintin en Amérique, le souvenir adolescent des Chicago Bulls de Michael Jordan, et le froid polaire qui s’est abattu récemment sur la ville (voir Toronto #13). Autant dire que je partais de loin. 🙂 Sarah, forte d’avoir vu l’intégrale d’Urgences en VF puis en VO, semblait mieux rencardée – je charrie à peine. La ville est à 1h30 d’avion depuis l’aéroport du centre ville de Toronto. Ce n’était pas hors de prix. Banco.

Sarah, à son habitude, nous dégote un hôtel confortable et central. Une seule chambre, suffisamment grande pour faire tenir deux lits doubles et un autre de bébé, et suffisamment robuste pour endurer notre horde de barbares – dîner compris – cinq jours et quatre nuits durant. Et tant pis pour les soirées des parents.

BRAAAHAABRAAAHAABRAHAAA. Fait le métro qui passe…

Le programme n’était pas vraiment arrêté et s’est fait au jour le jour. En arrivant de l’aéroport, les premières images de la ville impressionnent : la skyline, au loin d’abord et dont on se rapproche progressivement, puis, une fois arrivé en centre-ville, le métro surélevé qui fait une boucle (le Loop).

Le bazar est dans son jus, et c’est notamment ça qui fait son charme extraordinaire. Certaines rues du centre ville, qui ne sont pas toujours très larges, sont littéralement couvertes par la vieille armature métallique du métro. Et quand un métro débarque, c’est le vacarme. J’ai trouvé ça très beau, et assez bluffant dans son genre.

Deuxième impression : les immeubles ont la classe. Alors que les deux villes ont une taille comparable, le centre ville de Toronto ressemble à côté à celui d’une aimable ville de campagne. Renseignement pris, Chicago a vu naître les premiers gratte-ciels du monde, à la fin du 19ème siècle, après qu’un incendie a ravagé la ville. Lire à ce sujet l’article wiki sur l’école de Chicago.

Toujours sur l’architecture, gros coup de cœur personnel et chauvin pour la Tribune Tower, interprétation moderne de… la tour de beurre de la cathédrale de Rouen ! Allez vérifier, la parenté est indéniable. 😉

Dans un style très différent, la Marina City, deux tours jumelles en forme d’épis de maïs, tout en béton mais grandes ouvertes sur la ville. Tellement visionnaires et en même temps représentatives des années 1960. J’adore.

Ils ont eu la bonne idée de rassembler plusieurs de ces bâtiments le long de la rivière. Le Riverwalk est du coup un passage obligé. On l’a fait à la tombée du jour, c’était vraiment très beau.

Photo de famille

Dans le grand parc central de la ville, le Millenium Park, il faut aussi voir la statue métallique en forme de haricot, le Cloud Gate. On a lu qu’elle imite une goute de mercure liquide. Les immeubles des alentours s’y reflètent et s’y déforment, c’est curieux et poétique. La sculpture attire en tout cas la foule.

Il y a aussi le Navy Pier. Je n’ai découvert le principe du pier qu’assez récemment, lors d’un mémorable week-end entre copains à Brighton. C’est concrètement une jetée, posée au milieu d’une plage, qui sert de lieu de divertissement. C’est aussi une tradition britannique au charme certain, bien qu’un peu vieillot. A Brighton, une des deux jetées a été plus ou moins abandonnée, puis a brûlé, et il n’en reste plus que le squelette aujourd’hui, juste devant la plage. A Chicago, ça a été notre premier étape. La jetée n’a pas forcément le charme de ses homologues anglaises, mais les Américains ont mis les moyens : grande roue, musée pour les enfants, une serre, des dizaines de boutiques, bars, restaurants, etc. Ce qui ne change pas, c’est la beauté des vues que cela offre sur la ville et sur le large. Notamment quand le lac est en partie gelé.

Sue-sue-nette

Autre visite indispensable avec des enfants : Sue, paraît-il le plus grand T-rex du monde, et tout le musée d’histoire naturelle autour. Très chouette, on a été content d’y passer une matinée pluvieuse.

Et puis il y a la nourriture. Une des spécialités à Chicago est la deep dish pizza. C’est, comme son nom l’indique, une pizza, mais petite en diamètre et épaisse comme une quiche. Compter 40 minutes pour la cuisson ! Mais l’attente est largement récompensée, on s’est vraiment régalé.

Nous en avons aussi profité pour visiter ces adresses qui n’ont pas (encore) passé la frontière canadienne, comme les hamburgers de Shake Shack (on en avait fait un compte rendu photo ici en 2010, depuis New York 🙂 ) ou le supermarché Trader’s Joe, où tu as envie de tout acheter et qui avait la bonne idée d’être en bas de l’hôtel.

Entre chacune de ces balades, un vent à décorner les bœufs – normal pour une ville surnommée Windy city, et des températures oscillant entre -5 et +15.

C’était bien. :)

2 réflexions au sujet de « Toronto #15 : Chicago #1 »

    1. Merci, nous pensons bien à vous ! Effectivement, nous allons bien ici. Et quitte à être à l’autre bout du monde, autant en profiter. 😉

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