Tu sais que tu vis au Canada quand…

… tu ne regardes plus les voitures en traversant la rue, puisqu’elles s’arrêtent systématiquement pour te laisser passer

… 80% des gens que tu croises dans la rue ont un gobelet de café dans la main

… tu ne portes jamais ta poussette puisqu’il y a une rampe d’accès/un ascenseur/une porte automatique

… la table à langer est chez les femmes ET chez les hommes

… toutes les « options » alimentaires sont disponibles partout… même le vegan à la crèche

… « aboot » (ceux qui savent, savent)

… les calories de tous les plats sont notées sur les menus (ce qui n’empêche personne de manger!)

… tu te mélanges constamment les pinceaux entre first name/middle name/last name/family name/legal name/maiden name

… tout est écrit en français et en anglais mais les traductions sont parfois… douteuses (cf. plus haut 😂)

… tu as la chance de passer l’été à Toronto!!

Toronto #1

Premier dimanche dans la maison de vacances. Il pleut, et nous avons donc le temps de raconter ces premiers jours.

Que retenons-nous de cette semaine ?

Élisabeth : « on a vu des écureuils ! ». Ah oui, et pas qu’un peu. Nous avons posé nos guêtres dans le quartier paisible de Little Portugal, où les écureuils sont visiblement chez eux. On en voit tous les jours, dans les arbres, dans les jardins, sur les toits… Je ne sais pas ce qu’en pensent les Torontois, mais nos enfants les ont adoptés. 🙂

Deuxième chose, dixit Élisabeth : on ne trouve pas beaucoup de baguettes de pain. Mais, et c’est cela l’inattendu pour nous, les parents : on en a trouvé des baguettes, ainsi que de bons croissants et pains au chocolat ! Dans une boutique charmante du nom de Mabel’s, tout près d’ici.

On a goûté le champion du monde des camemberts !

La découverte de ce bon pain, associé aux fromages locaux pas inintéressants – dont le fameux champion du monde des camemberts qui, oui madame monsieur, est canadien ! – aux prometteuses bières locales, et même aux vins de la région (!), nous permet un atterrissage tout en douceur. Il n’y a guère que le saucisson dont on ne trouve pas d’avatar ici.

Même si cette première semaine a été avant tout l’occasion de démarches administratives diverses et variées – ouverture d’un compte bancaire, création de nos numéros de sécu, achat de deux téléphones portables flambant neufs et de leurs numéros locaux… – nous avons eu le temps de profiter.

On ne manque même pas la Coupe du monde : on a vu France-Pérou avec la communauté française, dans un restaurant chic (le Ricarda’s) jeudi dernier. La preuve.

Gastronomie (et jeux de société), à Snakes and Lattes.

Jour J

Premier billet de voyage, commencé dans l’avion. 7h30 de trajet avec les trois marmots, vous imaginez qu’on est bien. 🙂

Pour être tout à fait précis, nous survolons actuellement l’océan Atlantique, à peu près au sud de l’Islande, et Léonor, aka bébé-sourire, vient d’être kidnappée par une hôtesse de l’air pour faire le tour de l’avion !

Notre histoire retiendra que nous sommes donc arrivés à Toronto le 17 juin 2018, douze ans jour pour jour après une belle fête sous les pommiers, dont la préparation nous avait donné envie d’ouvrir ce blog. On trouve ça chic.

Mais avant de raconter ici ce qui va nous arriver dans les prochains mois (ça viendra !), nous tenons à remercions toutes celles et tous ceux qui nous ont accompagné ces derniers temps, et dont le soutien nous a beaucoup touché : je pense notamment à celles et ceux qui ont fêté avec nous notre départ (en diverses occasions 😉 ), notamment tous les copains et copines qui ont laissé des messages et cadeaux réconfortants à Gabriel et Élisabeth, et à nos familles, et particulièrement à nos si précieuses et formidables mamans, sans qui notre appartement ivryien aurait été un peu moins présentable et notre départ beaucoup plus stressant. Merci merci merci !

Une nouvelle page s’ouvre maintenant pour nous, avec plein de choses à découvrir, et je l’espère, à raconter. Si vous lisez ce billet, c’est qu’on est bien arrivé et qu’il y a du wifi dans notre appartement d’arrivée, ce qui est déjà un bon début, huhu.

Ça va être top. A suivre !

the blog is back !

Fichtre, cela fait 17 mois que nous n’avons donné de nouvelles ici. De quoi perdre même les plus fidèles de nos lecteurs !

Or, en 17 mois, il peut s’en passer, des choses… Et il se trouve que nous n’avons pas complètement chômé.

ah oui, qu’avez-vous fait ?

Et bien, pour commencer, nous avons fait un bébé ! Léonor est arrivée en septembre dernier. Elle fait notre joie à tous, bien sûr, d’autant qu’elle a l’élégance d’être particulièrement souriante.

Lorsque l’enfant paraît, le cercle de famille
Applaudit à grands cris.
Son doux regard qui brille
Fait briller tous les yeux (…)

A croire que le faire-part était prémonitoire. 🙂

Son arrivée nous fait entrer dans la catégorie pas si commune des familles nombreuses, celles qui peuvent acheter leur ticket de métro parisien à demi-tarif. Rien que ça, c’est trop la classe.

Et puis, et puis… ces derniers mois, nous avons laissé sa chance à une drôle d’opportunité professionnelle pour Sarah. L’idée un peu folle du départ a progressivement mûri. Elle est devenue un projet, puis un choix à faire, qui se concrétise aujourd’hui. Nous quittons le mois prochain notre bonne vieille ville d’Ivry-sur-Seine pour… Toronto, au Canada. Pour deux ans.

Toronto est une ville un peu méconnue en France (parce qu’anglophone ?). C’est pourtant la capitale économique du Canada, qui accueille de très nombreux immigrants chaque année, venus du monde entier. La ville est située au bord du lac Ontario, qui marque la frontière avec les États-Unis :


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On est à peu près à égale distance de Québec, Chicago et New-York. À savoir 800 km, soit à peine une journée de voiture – un saut de puce quoi.

Ces deux événements combinés nous ont donné l’idée de réinvestir ce blog, afin de partager avec ceux qui le souhaitent notre aventure, sans obliger personne à (r)ouvrir un compte sur facebook/twitter/instagram (parce que les GAFAM, c’est quand même un peu le mal !). Et puis cela donnera l’occasion à ceux qui ont quelques heures à perdre de remonter le fil de ses treize dernières années – ahah.

Bisous, et à bientôt, donc.

Skyline of Toronto viewed from Harbour
View of Toronto skyline from Toronto Harbour (crédits John Vetterli).

2012 c’est fini, quelle année.

Nous avons quelque peu déserté ces pages, pour d’autres cieux et autres réseaux sociaux (facebook, twitter…). Pourtant la famille Gogo a connu d’importants bouleversements : nous avons déménagé à Ivry pour un plus grand nid et nous sommes passés à quatre avec la naissance en août de la belle Élisabeth. Je change donc en conséquence le nom de ce blog.

Sur un plan professionnel, pas de changement pour le moment, mais d’après l’horoscope lu en ce début d’année, 2013 devrait être porteur en la matière. 😉

Pêle-mêle, quelques liens ou événements que nous aurions pu partager ici ces derniers mois :

C’était il y a un quinquennat

on écrivait ceci : Dimanche prochain, votez et votez bien ! (…) Je n’aime pas spécialement hurler avec les loups, mais je crois qu’on a ici un choix important à faire pour l’avenir de notre pays. Parce que je souhaite vivre dans une société généreuse et tolérante, ouverte, libre et démocratique, je voterai pour Ségolène Royal dimanche. Même si elle n’était pas mon premier choix, ni mon premier vote…

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Steve Jobs, Richard Stallman et nous…

Je copie/colle une discussion qui me paraît avoir du sens et mérite d’être ressortie du trou noir qu’est facebook. Elle met au prise quatre participants dont j’ai juste mis les initiales : GG (moi), MB, HC, MH (plus Sarah en guest). Elle débute sur le partage de cet article de 01net : Richard Stallman se dit « content que Steve Jobs soit parti », qui renvoie lui-même à un billet sur le blog de Richard Stallmann, une icône du monde du logiciel libre, dont les phrases choc peuvent être traduites ainsi :

Steve Jobs, le pionnier de l’ordinateur conçu comme une prison cool, mise au point pour supprimer leur liberté aux idiots, est mort. (…)

Je ne suis pas content qu’il soit mort, mais je suis content qu’il soit parti.

Là-dessus s’engage une discussion animée que voici :

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Sept députés…

Fingerprints

Hier après-midi, il y avait onze (onze !!) députés à l’Assemblée nationale (ils sont 577 en vrai hein). C’est con parce qu’une proposition de loi un tout petit peu critique était votée par sept des présents à propos de la nouvelle carte d’identité française biométrique.

Pas beaucoup d’information dans les médias ce matin, sinon sur des sites techniques, comme PC Inpact, zdnet ou le blog de Paul da Silva. C’est con parce que les termes de la-dite proposition de loi sont un rien inquiétants.

Bref, qu’ont donc voté nos chers députés (le texte doit encore passer en commission paritaire) ?

La nouvelle carte d’identité contiendra deux puces, l’une avec les données biométriques – photo, empreintes, taille, etc. -, l’autre permettant de s’identifier sur Internet (!). Ces infos seront centralisées dans une base de données (qui contiendra donc à terme les 45 millions de Français âgés de plus de 15 ans…), accessible notamment à la police (ça c’est un ajout des députés par rapport au texte initial voté par les sénateurs). Qui pourra par exemple bientôt reconnaître à la volée tous les Français visibles sur une vidéo (par exemple dans une manif)… tout simplement. On se plaignait de la multiplication des fichiers policiers depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir : au moins là on est tranquille, y’en aura qu’un seul avec tout le monde dedans.

La loi a été portée par un sénateur, ce qui a permis au texte d’éviter de passer par l’étude d’impact et l’avis de la CNIL (informatique et liberté) avant le vote… Pourtant, il serait peut-être intéressant de se poser la question du risque porté par la centralisation dans un seul fichier informatique des empreintes biométriques de tous les Français, quand on sait la capacité des hackers de s’infiltrer dans n’importe quel système, quelque soit sa sécurisation (voir l’exemple récent de Stuxnet, qui a détruit une partie des installations nucléaires iraniennes).

Bien sûr, la loi est soutenue par le ministre de l’intérieur Claude Géant, qui parle de modernité positive et de simplifier la vie des Français. En gros, faire de la France une espèce de facebook grandeur nature. Certains doivent trouver ça très bien, mais en tout cas on pourra pas dire qu’on ne savait pas. En espérant que le Conseil d’État fasse son boulot après le vote de la loi…