Lundi 10 juillet, midi, Starbucks de Dunedin

Guigui : bon bah voilà, qu’est ce que vous voulez que je vous dise mes enfants… Zidane est un simple mortel finalement. Ca fait chier de voir les italiens champions du monde alors qu’honnêtement on les a balladé pendant une heure… La sortie de Vieira, puis celles d’Henry et de Zidane, c’était probablement trop. C’était notre dernière dream team avant un bon bout de temps…

Concrêtement nous avions réglé le réveil à 5h30 ce matin pour mater tout ça sur la télé de notre (chouette) chambre, Sarah avait du mal à ouvrir l’oeil ce qui ne m’empêchait pas de dévorer le match. Le penalty osé de ZZ, les corners monstrueux des italiens, Thuram et Vieira encore une fois énormes, les français se battaient c’était touchant. Et puis en 2ème mi temps ils ont pris les choses en main, Henry quelles percées ! Et puis Zidane a collé un coup de boule à l’autre italien, qui effectivement a du lui en sortir des vertes et des pas mûres (j’ai cru le voir lui pincer les tétons, suis je le seul à avoir eu cette hallucination ?). Et Thuram en pleurs, et Zidane qui ne vient pas chercher sa médaille… Pfff, il était parti pour être notre prochain président (qui doutait que les français allaient en planter un 2ème avec leur n°10 à la baguette ?), et voilà tout est gâché… Ca restera comme une belle aventure, au scénario que même Hollywood n’aurait osé écrire.

Sarah : bon bah voilà, qu’est ce que vous voulez que je vous dise mes enfants… c’est lundi matin et on en fout pas une, à part boire du café et pleurer sur le triste sort de la nation. J’arrête pas de me dire qu’il faut pas qu’on arrête ce blog, on va trouver un autre filon, mais c’est tellement charmant de débarquer et de voir 14 (!) commentaires, tout le monde qui se répond en restant dans l’inertie du mariage… J’kiffe grave. On poursuit aujourd’hui notre remontée vers Christchurch, d’où nous prenons l’avion mercredi midi. Sniiiiiiiiiiiiiiiiiiif.

La fameuse boîte à messages :
Mel : t’es où ??? pas de nouvelles bonnes nouvelles ?
GMG : alors comme ça tu regardes le foot en compagnie du blog avec une pensée pour les avaleurs de frites belges ? So nice !
Maman Pat : le Canadou chique un peu, il est vrai, il est joueur quoi. Mais n’empêche qu’il t’a (un peu) réconciliée avec les chats !
Maman Jaja : (Guigui reprend le clavier) : tu peux vraiment pas venir à la maison sur ton vélo magique ? Après 3 semaines à l’autre bout du monde et 24h d’avion ça ferait plaisir de rentrer direct à la maison…

Dimanche 9 juillet, 18h55, chambre de la Herriot House, Dunedin.

Sarah : Nous voici de nouveau en ville ! Dunedin est une grande ville de plus de 100.000 habitants – nous avons eu une petite idée de son activité nocturne en la traversant pour atteindre le B&B, qui est du niveau de celui de Rotorua (enthousiasmant au début du séjour). Grande maison victorienne, aménagée avec goût, confortable, notre hôte nous a même fourni une petite télé pour que nous puissions regarder le match de notre lit ! How sweet ! (n’oubliez pas que pour nous, c’est réveil à 5h30 du mat !). Aujourd’hui fut surtout une grande journée de route (400 km)(Note de Guigui : ce qui porte notre compteur à 3350…), nous avons d’abord rejoint la grande ville la plus septentrionale de l’île du Sud, Invercargill, pas un charme fou mais nous avons pu déjeuner dans un café assez sympa, où la serveuse était ravie de pouvoir nous offrir ses quelques mots de français.
Puis encore, et encore de la route – il ne faut pas s’en plaindre, soleil, collines charmantes et moutons gloutons, mais Guillaume étant le seul à conduire, la fatigue se fait à force ressentir. C’est notre antépénultième étape… Un petit pincement au coeur… Il faut bien rentrer, on se paiera un bon petit déj avec Mamans Jacqueline & Patricia, Charlène et Chatounet !!!!

Mamita, Papito : Canadou est un excellent hôte ! Il est vrai que le traiteur grec est franchement pas mal. J’espère qu’il vous aura prévu des macarons pour le goûter, c’est bien la moindre des choses !

Bises à tous, bon match, vive la France, tout ça. Plein de bonnes ondes. 😉

Vendredi 7 juillet, 22h, chambre du Shakespeare B&B, Te Anau.

Guigui : journée de transition aujourd’hui, avec une petite étape en voiture vers une petite ville (Te Anau) d’où nous partons demain pour une croisière dans les fjords qui doit être fabuleuse. Les promenades sont nombreuses dans la région mais le temps pluvieux -fallait bien que ça nous arrive, il parait que nous sommes dans le coin le plus pluvieux du pays- nous ont empêché d’envisager le moindre plan (à ce sujet, peut être avez vous entendu parler des inondations actuelles en NZ, elles concernent l’île du nord, où nous étions il y a 10 jours. Comme quoi nous sommes vraiment cocus mouahah). Et puis les courbatures d’hier sont réelles…
Du coup la journée a tourné autour de l’achat de quelques cadeaux et de l’écriture de cartes, tranquillement. On pense fort à vous.

Sarah : il pleut fort dehors, et c’est agréable de se sentir au chaud, tout protégés ! Merci en tout cas pour la débauche de messages sur ce blog, ça nous fait triper ! Faudra tenter une reconversion à notre retour. Bises, bonne journée à tous !

Jeudi 6 juillet, 18h, chambre des Stables, Queenstown.

Je n’étais pas si loin pour le prono héhé… 😉 Qu’y a-t-il à tirer de ce match, sinon que la défense française doit vraiment être écoeurante à jouer ? Thuram est là pour remporter la coupe du monde, ça se sent et c’est communicatif. J’espère -ok ce n’est pas directement lié, mais c’est un mec que j’apprécie- qu’il trouvera la place qui lui revient dans la société française après sa carrière. Big up à lui donc. Quant à Zidane, lorsqu’il est un peu surveillé il peut moins cacher le poids des ans, c’est normal. Ca me fait bien marrer que les français aient marqué grâce à un plongeon face aux champions du monde de la discipline. Enfin c’est bien, un peu moins enthousiasmant que les deux derniers tours, mais l’exploit est là. Nous devrions pouvoir assister à la finale lundi matin de notre lointaine Nouvelle Zélande. Seulement le match ayant été avancé à 20h, vous devrons nous lever à… 5h30 pour suivre le live ! C’est malin.

Bref. Et comme promis hier, nous avons fait du SKI aujourd’hui. Incroyable (je vous rappelle qu’on est le 6 juillet…). Sarah a eu un petit coup de mou vers 10h mais j’ai réussi à ramener l’enthousiasme dans les rangs. 15km d’une route surréaliste (un chemin de terre en haute montagne, le vide à gauche, la montagne à droite, et pas la moindre barrière…) pour atteindre les Remarkables, un des deux domaines du coin. Les Remarkables, ça se mérite. Trois télésièges et une quinzaine de pistes. Peut-être pas de quoi passer une semaine donc, mais largement une après midi de glisse. Nous avons d’ailleurs vaillament exploré toutes les vertes, sans la moindre chute à déplorer. Une très belle après midi donc, boostée par un temps de nouveau impeccable. C’est incroyable à quel point le soleil nous suit. Pour preuve le ferry que nous avons pris il y a une semaine a été annulé pour cause de trop mauvais temps. Ca arrive une fois par an…

Mercredi 5 juillet, 18h50, Starbucks Café, Queenstown.

Sarah : petite journée cool puisque nous avions juste une centaine de kilomètres à faire entre Wanaka et Queenstown.
Ici c’est les sports d’hiver, clairement, plein de neige partout, tout le monde porte un gros bonnet.
Nous nous sommes levés un peu tard pour un charmant petit déjeuner à Wanaka après la fraiche victoire de l’Italie – puis route tranquille jusqu’ici où après avoir encore croûté dans notre B&B nous sommes sortis faire du shopping, boire des litres de café dilué au Starbucks (et au chaud) pour finir dans un restaurant de poisson.
Ben quoi, on est en vacances !
Nous prévoyons cependant d’aller tater du ski demain… au mini domaine des Remarkables. On vous raconte dès notre retour =)
Pour vous occuper donc, nous vous proposons un quizz.

Quel joueur de l’équipe de France de football tentons nous d’imiter ?

  1. Zinedine Zidane
  2. Franck Ribéry
  3. Pascal Chibonda
  4. Canard

Le premier à trouver gagne… un cadeau de notre choix (comme avec les otaries quoi).
Bises ! Bonne journée à tous sous le soleil…

Guigui : Maman je tiens à te rassurer ça fait deux jours qu’on se remet de nos efforts glaciers. 😉 Cha : help yourself, tu as carte blanche pour les stores vénitiens (et le portable), nous te rembourserons lol. Sarah me fait remarquer de te rappeler qu’on rentre le 13 au matin, mais je pense que tu le sais déjà…

Flashback II… Samedi 1er juillet, 16h40, notre chambre au Kimi Ora (dite « la secte du bio ») de Kaiteriteri.

Guigui : nous touchons à la fin de LA journée sportive de cette lune de miel. Au programme tout d’abord, kayak de mer… Un guide très guide qui hallucine devant notre manque de tout (pas de chaussures de rechange, pas de dessous en polypropylene, pas de short…), un jeune camarade très néo zélandais, et nous voilà à pagailler gaiement sur un kayak deux places de compét’… Les photos sont là pour le prouver, Sarah a été épatante.

Deuxième temps cet après midi avec la… randonnée. Concrêtement, nous avons fait deux heures de bateau pour vingt minutes de marche à pied, mais l’aperçu fut efficace, le chemin de la côte doit être ravissant à parcourir. De toute façon après le petit déjeuner végétarien (on prend vite l’habitude de se lever avec ses oeufs-bacon), les efforts kayakistes du matin et les seules chips du déjeuner (une sombre histoire sur lequel je passerai…), nous ne pouvions pas faire plus. Ce fut l’occasion également de croiser ces superbes otaries se prélassant sur une île… D’où le grand jeu auquel vous êtes invités à participer : « mais où sont les otaries ? ». Le vainqueur (celui qui les aura toutes trouvées) gagnera… un cadeau de notre choix.

Là on va peut être bien faire un tour à la piscine d’intérieur à côté (héhé). Demain matin, LE match sur TV One Sport. C’est con, la bière est interdite ici. Bande de fascistes.

Sarah : rectificatif : se bourrer la gueule autour de la piscine est interdit… ah la la, Guigui et ses principes de franchouillard. Je m’habitue finalement à l’ambiance très champêtre d’ici – hier c’était un peu l’angoisse en arrivant. Ai fait ma petite femme d’intérieur en allant mettre le linge à laver – on va ensuite faire les locaux (location de dvd au bled du coin), et en effet, réveil demain 6h pour le match.

Flashback… Vendredi 30 juin, midi, ferry entre Wellington et Picton.

Guigui : Incroyable, nous sommes SEULS sur ce ferry reliant l’île du Nord à celle du Sud, la faute à une réservation datant du temps où ce bateau était prévu pour accueillir du monde. Ca tangue franchement, malgré la mine réjouie de nos hôtes ce matin lorsqu’ils nous ont annoncé qu’il n’y avait pas de vent aujourd’hui, ce qui devait rendre le voyage confortable. On comprend la présence de « motion sickness bags » un peu partout. La vue depuis le pont est superbe, comme d’habitude en fait depuis notre arrivée (genre le mec blasé…).

Cela fait donc une semaine que nous sommes là. Sarah a raison de faire remarquer que ce voyage a la bonne idée de ne pas passer trop vite… Nous prenons notre temps, vivant au jour le jour. Nous ne verrons probablement toutes les merveilles de NZ, mais est ce vraiment le but des trois semaines ? Non clairement, puisque nous sommes là pour avant tout profiter l’un de l’autre, enfin… Chaque journée est un petit cadeau à déballer, avec son lot de tendresse, de bêtise, de fou rires, de mal au ventre (j’ai personnellement un peu de mal à me faire à la gastronomie locale…), d’amour (ahah). En attendant demain nous allons faire du kayak de mer, et ça déchire. Bon allez, je m’en vais me retourner sur le pont.

Sarah : en effet, il est toujours sur le pont ! Je suis restée plutôt à l’intérieur, un peu plus inconfortable avec le mal de mer et en ai profité pour terminer un livre que je vous conseille vivement : Un secret, de Philippe Grimbert, éditions Livre de Poche (même pas la ruine). Comme quoi, on a même le temps de lire et d’être franchement ému – ça sert aussi à ça cette escapade. N’empêche que dehors le paysage est délirant, très Seigneur des Anneaux/scandinave/n’est ce pas la famille Cohen vous voyez de quoi je parle… donc j’y retourne, me faire décoiffer par ce vent à décorner les boeufs. Cheers people !